carteldax
Fêtes de Dax :
Samedi
11 août : toros de Antonio Bañuelos pour El Fundi 1 oreille, José Tomás 3 oreilles et
Sébastien Castella. 1 oreille Bon lot de toros avec quelques signes de faiblesse
Dimanche 12 août : Novillada de Hoyo de la Gitana
pour Daniel Martín, Pepe Moral et Rubén Pinar très bon lot de toro .
Corrida toros de
Hoyo de la Gitana pour Denís Loré, Sánchez Vara et
un Julien Lescarret 1 oreille amplement mérité lot décevant 3 bons toros.
Lundi 13 août toros du Conde Mayalde pour César Rincón 1 oreille, Miguel
Ángel Perera 3 oreilles et Luis Bolívar 2 oreilles Très bon lot de toros .
Mardi 14 août toros
de Montalvo pour El Juli 2 magistrales oreilles , Juan Bautista 2 oreilles et Fernando Cruz Bon lot de toros.
--El
Juli : silence et deux oreilles. Juan Bautista : une oreille et une
oreille. Fernando Cruz : salut au tiers et applaudissements.
Nul n'écrase un joyau...
Salut
des banderilleros Cesar Fernandez et Juan Pedro Alcantud au cinquième
toro ; sortie en triomphe de Juli et Bautista ; salut du mayoral, à
l'issue de la corrida.
Sept
toros de Montalvo (de 488 à 541 kgs ; moyenne : 504 kgs), finement
armés, plutôt tenaces sous le fer (8 piques et 2 chutes), mobiles,
solides sur pattes et conciliants dans leur majorité. Du bétail de gala.
La
dernière scène du film « 1492 », où Gérard Depardieu joue Christophe
Colomb, se situe à l'entrée d'un des palais d'Isabelle la Catholique.
Le conquistador de retour est à la fois un héros, mais aussi l'objet de
toutes les convoitises, d'intrigues de Cour et de misères d'un pouvoir
de couloirs humides où l'on pense s'attirer faveurs et tirer ficelles.
Torquemada, moine dominicain, a l'écoute de la reine. Il n'a de cesse
de détruire Colomb. Il le voit monter les marches et sa mâchoire se
raidit.
Un
de ses voisins a remarqué la chose et lui dit à peu près ceci : «
Torquemada, le monde entier se souviendra de cet homme, mais de vous,
personne? ». De la même veine, Voltaire rétorqua au prétentieux Sieur
d'Argensson : « vous finissez votre nom où commence le mien ». Eh bien,
messieurs de la présidence technique, méditez ces quelques lignes en
préambule. On se souviendra d'El Juli, de la queue que vous lui avez
chapardée et de vous, peut-être, ne restera-t-il qu'un court adjectif?
Jamais,
oh grand jamais, depuis son alternative du 18 septembre 1998, El Juli
n'avait proposé 23 muletazos aussi poignants. Savez-vous, messieurs du
balcon, que quand un torero se permet, par aficion, en se fichant des
dollars, de placer sciemment une corne au niveau du nombril, il mérite
galions et caravelles. Comment s'octroyer tant de cécité devant ce
panthéon de faenon, pourtant célébré à chaque fin d'enroulés par la
plaza debout ?
Vous
avez manqué de respect au Juli alors que lui a toujours respecté ce
quatrième toro. Il l'a hissé au rang des glorieux toros, sans
l'humilier de passes esclaves. Il l'a rendu humain, même si cela a
l'air bête de l'écrire. Un toro timide, un brin cabochard au début,
puis amadoué, complice, merveilleux. Si vous aimiez les toros comme les
aime Julian et si vous aviez pris conscience de cette « lettre à Elise
» de Beethoven que le Mozart du toreo offrit hier, à coup sûr, un
mouchoir blanc de plus vous aurait honorés.
De
grâce, ne nous cassez plus le jouet, n'allez pas chipoter une estocade
d'effet latéral. Revoyez plutôt ces enchaînements sans « toque », ce
pile et face de ces passes où le corps du roi du torero servait
d'appât, où l'on ignorait le port d'attache et où le navire noir
finirait par mouiller. Seul El Juli savait la carte de l'Ile de la
Tortue. Messieurs, ce n'est pas bien de faire de la peine à tout le
monde et qu'on vous en veuille. Nul n'écrase un tel joyau.
Ce
fut si évident que Juan Bautista et Fernando Cruz eurent la tendresse
d'aller dédier au Juli leur second toro. C'était l'hommage des frères
gladiateurs. Jean-Baptiste grimpe désormais, une à une, les marches de
sa passion. Le sérieux, l'application temple et l'exact réglage de son
premier toro, d'abord désobéissant, finirent par payer. Au cinquième
Montalvo, trop individuel, l'Arlésien eut le goût raffiné de ne pas lui
imposer le dortoir? Il l'écouta, recueillant, dans l'isoloir ici et là,
ses désirs de muleta. Avant de lui fermer les yeux d'une estocade « al
recibir ». Chapeau Jean-Baptiste pour la justesse de ces faenas !
La
cantine de Fernando Cruz, torero authentique, n'est pas de tout repos :
des fauves un peu partout, des galères quotidiennes. Hier, on lui
permit un festin, sous forme d'un troisième toro noble, quoique sans
réelle transmission et d'un sixième bis _ le toro original boitant bas
_ de couleur pie, aux magnifiques allants (vuelta ? ?). Il y eut des
naturelles appuyées et de juste tempo, quelques pechos jusqu'au dernier
poil de la queue. Toujours la même soif de crier sa vérité torera.
Hélas, l'épée a tout gâché. Souhaitons à Fernando de comprendre que
devant les toros amis, inutile de s'énerver. Voir Juli?
Plus un seul strapontin. 29,9 degrés. Et de nouveau chaud au c?ur?
ercredi 15 août : Corrida de rejon toros de Sánchez Cobaleda pour Andy Cartagena, Diego Ventura
et Joao Moura hijo.
Corrida toros de Los
Bayones pour Enrique
Ponce, Curro Díaz et El Cid Mauvais lot de toros .
Toros y Salsa.
Samedi 8 septembre toros
du Puerto de San Lorenzo pour El Juli et Sébastien Castella .
Dimanche 9 septembre : Novillada de Escudero de Cortos pour trois
novilleros à désigner.
Corrida
toros de Victoriano del Río pour
César Rincón, Enrique Ponce et l'alternative de
Ángel Teruel.