-En journée libre par voiture à la Fiesta Campera de Rion le 25 novembre .
Pour les inscriptions , contactez le Président ou courriel à toro.cardeno@yahoo.fr
Le taureau à travers
les âges
Le
combat entre l’homme et l’animal existe depuis que
les deux espèces
co-existent, quelles qu’en soient les raisons ou motivations.
Depuis
les premiers temps, le plus
présent des
animaux en lutte avec l’homme
est le taureau,
à travers notamment son ancêtre direct
l’auroch, ancêtre aussi de la
plupart des bovins domestiques. L’auroch
s’étend pendant le
Pléistocène
de son lieu d’origine l’Asie jusqu’au
reste du monde. Ainsi, à la fin
de la période glaciaire, l’auroch occupe un
territoire très vaste
allant de la pointe occidentale de l’Europe
jusqu’aux régions les plus
orientales d’Asie, puis des toundras de l’Arctique
jusqu’à l’Afrique du
Nord et à l’Inde. C’est au
XVIIème siècle que les derniers aurochs
sauvages disparaissentdans
les forêts d’Europe centrale. De plus, il est
à noter que le
taureau est le premier animal d’élevage
apprivoisé
par l’homme qui l’a domestiqué vers 7000
av J.C.
Animal
sauvage ou animal domestiqué, animal combattu ou animal
sacré et déifié, le
taureau est donc en
lien étroit avec l’homme depuis des temps
immémoriaux …
Préhistoire :dans
des cavernes paléolithiques et
néolithiques
(Altamira en Espagne ou Lascaux en France) des peintures rupestres
attestent de l’existence des combats d’hommes
contre le taureau.
Lascaux
- 9000 av JC : Le
mythe de l'Atlantide
Ile
légendaire engloutie, mentionnée par
Platon dans le Timée,
selon le récit de Cristias qu'il tenait de
son
arrière-grand-père, Dropidès, selon
une confidence
du législateur Solon (VIe siècle av. J.-C.)
qui le tenait lui-même d'un prêtre
égyptien du temple de Saïs.
Des
taureaux
étaient libérés dans l'enceinte du
sanctuaire de Poséidon ; les dix rois y étaient
seuls et priaient le dieu de capturer la victime qui lui serait
agréable ; sans armes de fer, avec des épieux et
des lacs, ils se mettaient en chasse.
Celui
des taureaux qu'ils avaient capturé, ils le conduisaient
à la colonne et l'égorgeaient à son
sommet, contre l'inscription. Sur la colonne, outre les lois, figurait
un serment qui prononçait de terribles
imprécations contre ceux qui le trahiraient.
Quand
donc, après avoir sacrifié selon leurs lois, ils
consacraient tous les membres du taureau, ils remplissaient de vin
trempé un cratère, et lançaient un
caillot de sang sur chacun d'eux. Le reste était
porté au feu et la colonne était
purifiée. (Platon,
Cristias)
-4000-2000
av JC:Région
de l’ancienne Mésopotamie
(aujourd’hui région englobant l’Irak, la
Syrie et la Turquie)
Roi
kassite Melishippak II.
Taureau sur la porte
d'Ishtar à Babylone
L'empire Summérien (inventeur de l'écriture)
5000 av JC - 1750 av JC -
Vallée du Tigre et de l’Euphrate ( Our, Uruk) Nanna ou Sîn
, dieu mésopotamien
de la Lune étant considéré comme le
« Père des
dieux » ou le
« Créateur de toute
chose ». Le
dieu Lune est representé comme un vieil homme pourvu d'une
longue
barbe. Il pouvait être ailleurs montré chevauchant
un taureau ailé, ou
naviguant sur une barque céleste. Ses symboles sont le
croissant de
lune, le taureau et
le trépieds (peut-être un support de lampe).
Gilgamesh roi d'Uruk
C’est
d’ailleurs dans cette région de la
Mésopotamie
qu’a été écrit le premier
texte
littéraire connu de l’humanité et qui
en inspira
bien d’autres (dont la Bible ou L’Iliade et
l’Odyssée d’Homère). Dans
cette œuvre
majeure de la civilisation mésopotamienne, il est
déjà question du combat entre l’homme
et le
taureau. Ce texte écrit vers 4000 ans avant notre
ère, en akkadien, sur des tablettes
d’écriture
cunéiforme, découvert en Irak par des
archéologues allemands dans les années 1870, est
L’épopée de Gilgamesh dont le
héros
éponyme fut un des rois d’Uruk. En 2003, sous le
désert irakien, qui correspond aujourd’hui
à une
partie de l’ancienne Mésopotamie, une
expédition
allemande a découvert le site supposé de la ville
entière d’Uruk ainsi que le tombeau du Roi
Gilgamesh.
Le protagoniste principal de cette
épopée, le Roi Gilgamesh, est une figure
légendaire et mythique sumérienne qui a
très
probablement un fondement historique. Dans la légende, quand
les
pluies du grand déluge cessèrent, une des
premières terres à émerger fut la
Mésopotamie. Les hommes y construisirent des villes dont la
plus
belle fut Uruk et Gilgamesh son cinquième roi auquel il est
attribué 126 ans de règne. Fils de Lugalbanda
(«
roi furieux » en sumérien) et de la
déesse Ninsun
(« dame de la vache sauvage »), Gilgamesh est deux
tiers
Dieu et un tiers humain, et son nom est souvent dans les textes
accompagné du déterminant propre aux
êtres divins,
en forme d’étoile (DINGIR)-(TENGER)-TANGRA
(cependant rien
ne prouve qu’un culte lui ai été rendu
de son
vivant).
L’épopée de Gilgamesh
comprend douze
chapitres écrits en vers (douze tablettes en version
ninivite).
Ces chapitres rapportent les exploits remarquables de Gilgamesh par
lesquels il espère de son vivant devenir une
légende : il
est en effet avide d’échapper à sa
condition de
mortel et l’épopée retrace
symboliquement sa
quête éperdue d’immortalité
ainsi que sa
quête initiatique qui lui permettra de découvrir
les
causes du grand déluge causé par les Dieux. Aux
cours de
ses péripéties, Gilgamesh est
accompagné
d’Endikou son double et ami, le thème de
l’amitié étant lui aussi important dans
l’épopée. Au début du
chapitre I, les Dieux
pour punir Gilgamesh de sa tyrannie, de son tempérament dur
et
intransigeant, incarnant les forces de l’ombre, avaient fait
confectionner par la déesse Aruru un double de Gilgamesh en
argile, Endikou son jumeau antagoniste représentant les
forces
de la lumière. Les deux hommes, après
s’être
battus, vont vite comprendre l’intérêt
d’unir
leurs forces, de devenir amis, leur
complémentarité leur
permettant d’accomplir à deux de grands exploits.
Le combat entre Gilgamesh et le Taureau-céleste
est
raconté dans le chapitre VI. Le Taureau-céleste
est alors
l’animal symbole d’ An ( Dieu du Ciel, de la
Végétation et de la Pluie), et ce Taureau est
l’arme suprême des Dieux car il est capable de
créer
des gouffres enflammés et des tempêtes de feu.
Dans son
épopée, Gilgamesh a attiré
l’attention des
Dieux par ses exploits narrés au cours des chapitres I
à
V, et la déesse Ishtar, déesse de
l’amour, est
séduite par les prouesses de Gilgamesh au point
qu’elle
lui déclare son amour et son désir de devenir son
épouse. Néanmoins Gilgamesh repousse avec
mépris
les avances d’Ishtar invoquant en particulier le sort funeste
qu’avaient subi ses précédents amants.
Offensée, la déesse demande alors à
son
père Anu, le plus grand des Dieux, de la venger. Il accepte
en
lui accordant l’aide du Taureau-céleste
destiné à dévaster Uruk et
à tuer
Gilgamesh. Ishtar emmène le Taureau-céleste et le
lâche au centre de la ville. Le taureau se rend au bord de
l’Euphrate et l’assèche presque
totalement en sept
lampées. Puis il dévaste la ville en
s’y
ébrouant par trois fois et en y creusant des crevasses qui
engloutissent les habitants. Endikou tombe à
moitié dans
l’une d’elle mais parvient d’un bond
à en
sortir et à se saisir des cornes du Taureau. Il appelle
à
l’aide Gilgamesh et les deux hommes mettent au point un
stratagème pour vaincre le Taureau qui se débat.
Le
combat entre les deux hommes et le Taureau s’engage alors.
Endikou s’accroche à la queue du taureau pour
maintenir
celui-ci pendant que Gilgamesh armé de son glaive se
positionne
face à la bête. Au moment opportun, Gilgamesh
plonge son
glaive entre les cornes et la nuque du Taureau qui s’effondre
mortellement vaincu. En représailles contre Ishtar qui se
lamente avec fureur, Endikou arrache une patte du Taureau et la jette
au visage de la déesse. Celle-ci, en compagnie de
courtisanes,
accomplit une déploration face à la patte du
taureau. De
leur côté, Endikou et Gilgamesh offrent le
cœur de
la bête à Shamash (nom akkadien du Dieu Soleil ou
Utu en
sumérien) et Gilgamesh fait aussitôt parer
d’un
placage d’or et de lazulite les cornes du Taureau afin de les
offrir en culte à son père Lugalbanda. Enfin, les
deux
héros traversent triomphants la ville et, le soir
venu,
fêtent leur victoire face au Taureau dans le palais de
Gilgamesh…
Sources : Mythes du Proche-Orient ancien par Thomas Römer /
Mythologie de la Mésopotamie / Wikipédia
L'empire
d'Akkad ou
akkadien
( fondé par Sargon) 2900–2200
av. J.-C.
Sargon
fut abandonné dans un fleuve ( tout comme Moïse) .
Il fut
sauvé par un jardinier du nom d'Aqqi. . Devenu le
serviteur
du roi Ur-Zababa, il parvint au rang de prince mais le
détrôna et conquit la Mésopotamie.
Sa fille, Enheduanna fut élevée au rang de grande
prêtresse du temple du dieu-lune, Nanna.
L'empire
Assyrien ( 1600 -600 av. J.-C.) Taureau
androcéphale ailé assyrien du règne de
Sargon II (721-705) à Khorsabad (antique Dur-Sharrukin)
Les taureaux ailés à tête humaine,
avaient un
caractère divin et étaient les gardiens des
portes de la
ville et du palais de Sargon .
L'empire
Perse ( 500 - 331 av. J.-C.)
Colonne
du palais de Darius à Persepolis
Chapiteau
de la salle du conseil de l'Apadana, le palais de Darius fut
détruit par Alexandre le grand
Par ailleurs, L’Egypte
antique compte trois taureaux sacrés : Apis, Mnévis
et Boukhis.
Apis est vénéré dès
l’époque
préhistorique jusqu’à
l’époque
romaine. Il est symbole de fertilité, de puissance
sexuelle et de force physique. L’Apis est de pelage noir, un
triangle blanc sur le front, un signe en forme de vautour aux ailes
déployées sur le dos, les poils de la queue
doubles et
enfin un signe en forme de scarabée sous la langue. Il est
représenté sous la forme d’un taureau
portant un
disque solaire entre les cornes et souvent aussi l’uraeus
(c’est le cobra femelle chargé de
protéger les
pharaons).Quant à Mnévis, lui aussi de
pelage noir
et représenté de la même
façon
qu’Apis, il est l’incarnation sur terre
du dieu
Rê et médiateur du dieu Atoum. Enfin Boukhis est
le
taureau sacré de Moutou et sa particularité, par
rapport
à Apis et Mnévis, est que son poil
change de
couleur toutes les heures et est disposé en sens contraire
de
tous les autres animaux.
Apis
avec le disque solaire
De même, en Crète,
le palais de Knossos regorge de représentations taurines sur
lesquelles
figurent de jeunes gens - garçons ou filles – qui
affrontent à main nue
des taureaux spécialement capturés pour le
sacrifice cérémoniel.
Dans
la mythologie antique :
Europe,
princesse phénicienne, fille d'Agénor
(roi de Tyr) est enlevée sur une plage de Sidon (
dans
l'actuelle Turquie) par Zeus, alors
métamorphosé en
taureau blanc, afin de l'approcher sans pour autant l'apeurer et
échapper à la jalousie de son épouse
Héra.
De leur union naissent Minos, Rhadamanthe et Sarpédon
Enlèvement
d'Europe par Rubens
et
fresque à Pompeï
Minos
et son frère Sarpédon
se disputaient le trône de Crête
. Poséidon, fit surgir un taureau de la
mer pour
prouver que Minos était l'élu des
dieux. Mais ne
voulant pas sacrifier comme promis le taureau au dieu,
Poséidon
envoûta le taureau qui
séduisit Pasiphaé la femme de
Minos, fille d'Hélios et
mère notamment d'Ariane, d'Androgée et de
Phèdre. Selon le pseudo-Apollodore (III, 1, 2) :
« Dédale
construisit une vache de bois montée sur des
roulettes ; l'intérieur
était creux, et elle était recouverte d'une peau
de bovidé ; il la mit
dans le pré où le taureau avait l'habitude de
paître, et Pasiphaé y
entra. Quand le taureau s'en approcha, il la monta, comme s'il
s'agissait d'une vraie vache. Ainsi la jeune femme mit au monde
Astérion, dit le Minotaure : il avait la
tête d'un taureau et le corps
d'un homme
Héraclès domptera le
taureau,. Minos
fera enfermer le Minotaure dans le labyrinthe construit par
Dédale ( où il fut aussi enfermé et
s'échappa avec des ailes collées de
cire avec son
fils Icare - tombé dans la mer pour s'être trop
approché du soleil-).
Athène payait un tribut à Minos pour le meurtre
d'Androgée et le Minotaure était nourri tous
les ans de
7 jeunes garçons et 7 jeunes filles. Thésée,
fils
de Poséidon, qui a pris l'apparence d'Egée pour
abuser
son épouse, accomplira six exploits puis ira à
Cnossos
pour tuer le monstre.
Grâce au fil d'Ariane ( fil donné par
Dédale ) , il
put ressortir du labyrinthe et s'échappa et abandonnera plus
tard Ariane ( future femme de Dyonisos
).
Pompéi
maison des Vetii vache en bois et
Dédale
Minotaure par Myron -également sculpteur du
discobole
Dionysos
est né des amours de Zeus et
Sémélé. A la
mort de Sémélé , devant la jalousie d'
Héra, Zeus s’empara de
l’enfant et
le plaça dans sa cuisse. C'est
l'origine de l'expression « être né de
la cuisse de Jupiter »
Dieu
des jonctions des opposés et des
ambiguïtés, il est
avant tout un dieu de la végétation arborescente
et de
tous les sucs vitaux comme la sève, l' urine, le sperme, le
lait, le sang et la vigne,
qu'il est censé avoir donnée aux hommes, ainsi
que
l'ivresse et la
transe mystique. Il est souvent
réprésenté accompagné de
taureaux ou de cornes de taureaux.
Dans ses
périples, Dyonisos se rendit à Thèbes,
et incita
les femmes à se joindre à ses orgies sur le mont
Cithéron. Penthée, roi de Thèbes,
à qui
déplaisaient les menées lubriques de Dionysos,
l'arrêta ainsi que toutes ses Ménades mais il
perdit la
raison et, au lieu d'enchaîner Dionysos, il
enchaîna un taureau. Les
Ménades
s'échappèrent à nouveau et, dans un
état de
frénésie, regagnèrent la montagne.
Penthée
essaya de les arrêter mais, surexcitées par le vin
et dans
un état de transe religieuse elles lui brisèrent
les
membres un à un. Sa mère Agavé les
conduisait et
c'est elle qui lui arracha la tête. A
Orchomène,
les trois filles de Minyas, nommées Alcathoé
Leucippe et
Arsippé, refusèrent de participer aux orgies,
bien que
Dionysos lui-même, déguisé en jeune
fille, les y
eût invitées. Alors il
se métamorphosa, devenant successivement lion, taureau,
panthère et les rendit folles. Son culte
fut interdit à Rome suite à un scandale
orgiaque en 186 av. J.-C.
Thésée et le taureau de Marathon
Grèce
antique:
les rites tauromachiques s’enracinent en particulier dans les
villes d’Athènes et de Thèbes.
Le
châtiment de Dircée selon le mythe d'Antiope Lycos
roi de Thebes répudia sa femme Antiope et fut mise sous la
cruelle tutelle de sa nouvelle épouse Dircé.
Zeus,
compatissant l'enleva de sa prison, et en fit son
épouse.
De cette union, naquirent deux jumeaux : Amphion et
Zéthos.
Élevés par des bergers, les deux
enfants, apprirent que leur
mère,
avait été injustement traitée par son
mari et Dircé. Décidés
à se venger, Amphion et Zéthos
envahirent avec leurs armées Thèbes,
massacrèrent Lycos et
attachèrent Dircé aux cornes d'un taureau . Au
moment de sa mort Dircé fut changée en source.
Marbre
romain du III ap JC
des thermes de Carracala
Fresque de la
maison des Vetii
à Pompei
En
astronomie, la constellation du Taureau fait
référence à la divination du taureau.
Pléiade
M 45 (amas d'étoiles) dans la constellation du taureau
Sous l’Empire romain la tauromachie
prendra deux formes : la divination et le combat de taureau
à pied ou à cheval.
-
La divination :
Le mithraïsme (en persan مهرپرستی) ou culte de Mithra est un
culte
à mystères ,
célébré le 25
décembre, dont l'acte primordial était
le
sacrifice d'un taureau. Concurrent
important du christianisme,
il fut déclaré illégal en 391 par
l'édit de
Constantinople de l'empereur byzantin Théodose Ier le Grand .
Franz Cumont, auteur d'une étude sur la religion de Mithra,
interprète cette image à la lumière de
la
mythologie iranienne. Il relie l'image avec des textes qui se
réfèrent au sacrifice (tauroctonie) d'un taureau
par
Ahriman, le dieu du mal ; des restes sanglants du taureau vont
naître plus tard tous les êtres. Selon
l'hypothèse
de Cumont, Mithra aurait été ensuite
substitué
à Ahriman dans le rapport mythique, et c'est sous cette
forme
qu'il serait arrivé en Méditerranée
orientale.
David Ulansey propose une explication radicalement
différente de
l'image de la tauroctonie, basée sur le symbolisme
astrologique.
Selon sa théorie, Mithra est un dieu si puissant qu'il est
capable de transformer l'ordre même de l'Univers. Le taureau
serait le symbole de la constellation du Taureau. Au début
de
l'astrologie, en Mésopotamie, entre le 4000 et le 2000 av.
J.-C., le Soleil était au niveau du Taureau pendant
l'équinoxe de printemps. À cause de la
précession
des équinoxes, le Soleil se place durant
l'équinoxe de
printemps dans une constellation différente tous les 2160
ans
à peu près, ainsi il passa dans le
Bélier vers
l'an 2000 av. J.-C., marquant la fin de l'ère astrologique
du
Taureau. Le sacrifice du taureau par Mithra symboliserait ce
changement, causé, selon les croyants, par
l'omniprésence
de leur dieu. Cela expliquerait aussi les animaux qui figurent sur les
images de la tauroctonie : le chien, le serpent, le corbeau, le
scorpion, le lion, la coupe et le taureau qui s'interprètent
en
tant que constellations du Petit Chien, de l'Hydre, du Corbeau, du
Scorpion, du Lion, Verseau et Taureau, toutes placées dans
l'équateur céleste pendant l'ère du
Taureau.
L'hypothèse expliquerait aussi la profusion d'images
zodiacales
dans l'iconographie mithraïque. La précession des
équinoxes fut découverte et
étudiée par
l'astronome Hipparque au IIe siècle av. J.-C.
Une autre interprétation considère que le
sacrifice du
taureau représente la libération de
l'énergie de
la Nature. Le serpent, comme dans le symbole de l'Ouroboros, serait une
allusion au cycle de la vie ; le chien représenterait
l'Humanité, alimentant symboliquement le sacrifice, et le
scorpion pourrait être le symbole de la victoire de la mort.
Les
deux compagnons de Mithra, qui portent les torches et qui s'appellent
Cautès et Cautopatès représenteraient
respectivement le lever et le coucher du soleil.
Pour les fidèles, le sacrifice du taureau avait sans doute
un
caractère salutaire, et la participation aux
mystères
garantissait l'immortalité.
La fin symbolique de Mithra se termine par un grand banquet
où
Apollon sur son char va emmener Mithra. Il apporte aux hommes l'espoir
d'une vie au-delà de la mort, puisqu'il est accueilli au
ciel
par Apollon.
source : Wikipedia
Taurobole
de Mithra
Outre la tauroctonie où le Dieu
Mithra
sacrifie lui-même un taureau en
l’égorgeant afin que
son sang fertilise la terre, il existe un autre sacrifice
expiatoire, le taurobole où cette fois-ci un homme
occit
un taureau en l’honneur de Mithra. Cette offrande
s’accomplit sur une pierre ou sur une planche
percée de
trous, elle-même positionnée au-dessus
d’une fosse
où se trouve un fidèle. Lorsque le taureau est
égorgé, le fidèle se retrouve ainsi
aspergé
du sang de l’animal pour être purifié.
Le
musée de Lectoure, dans le Gers, conserve les
témoignages de ces rites en exposant une collection
importante
de tauroboles gallo-romains issus de la ville antique et de ses
environs. De la même façon, dans les environs de
Lyon,
à Fourvière, a été
découvert en 1704
un autel taurobolique datant de 160 après J.C. et que
l’on
peut encore admirer. Cet autel taurobolique se constitue d’un
bloc parallélépipédique
d’à peu
près 1mètre de haut, la face avant du
bloc
étant ornée d’une tête de
taureau
encadrée par une dédicace en latin.
Autel de Lectoure
Autel taurobolique Lyon
TAVROBOLIO
MATRIS DM ID QVOD
FACTVM EST EX IMPERIO MATRIS D DEVM PRO
SALVTE IMERATORIS [C]AES T. AELI HADRANI
ANTONINI AVG PII PP LIBERORVMQVE
[E]IVS ET
STATVS COLONIAE LVGDVN L.
AEMILIVS CARPV[S] IiiiiIVIR AVG ITEM DENDROPHORVS
VIRES
EXCIPIT ET A VATICANO TRANS TVLIT
ARA ET BVCRANIVM SVO
INPENDIO CONSACRAVIT SACERDOTE Q.
SAMMIO SECVNDO [ ?? ] VIRI S OCCABO
ET CORONA EXORNATO CVI
SANTISSIMVS ORDO LVGDVNENS PERPETVATEM
SACERDOTI DECREVIT APP.
ANNIO ATILIO BRADVA T. CLOD VIBIO VARO
COS L
D D D
Taurobole
de la grande Mère des dieux Idaéenne, qui fut
fait par
ordre de la Mère des dieux pour la
prospérité de
l’empereur César Titus Aelius Hadrien Antonin le
Pieux,
Père de la Patrie, et de ses enfants et de la colonie de
Lugdunum.
Lucius Aemilius Carpus, sevir augustal et dendrophore, a
reçu et
rapporté du Vatican les vires des victimes et
consacré
à ses frais cet autel et son bucrane.
Le prêtre officiant a été Quintus
Sammius Secundus,
décoré par les decemvirs du collier et de la
couronne et
gratifié par décret du sanctissime ordre lyonnais
de la
perpétuité du sacerdoce.
Fait sous le consulat de Appius Annius Atilius Bradua et de Titus
Clodius Vibius Varus.
Emplacement donné par décret par les
décurions.
Pendant la cérémonie de minuit, ce taurobole fut
faite pendant les ides de décembre.
En l'honneur de la déesse
Cybèle, grande mère dieux - Mater
magna Deûm -
un taurobole
était aussi pratiqué ( sacrifice expiatoire
pendant
lequel on égorgeait un taureau, les fidèles
étaient alors purifiés par le sang ) .
TauroboleDéesse
Cybèle
-
Les jeux romains
Mosaïque
à Ostie
Leptis Magna de la villa Selin
Sauteurs
Aquitain ou
Novempopulanien ( ancêtres des Landais ) ?
- Les
supplices
Henryk
Sienkiewicz, Quo Vadis (1896) Traduit du polonais par Ely
Halpérine-Kaminski extraits
du chapitre LXVI
(
récit d’un combat entre un gladiateur et un
taureau dans
un amphithéâtre romain en présence de
César)
Au temps de Néron étaient très en
honneur, bien
que rares, les représentations du soir dans les cirques et
les
amphithéâtres. Les augustans les prisaient, parce
qu’elles étaient presque toujours suivies de
festins et
d’orgies qui se prolongeaient jusqu’au matin.
Quoique le
peuple fût déjà rassasié de
sang, la
nouvelle que la fin des jeux était proche et que les
derniers
chrétiens allaient mourir dans le spectacle du soir amena
sur
les gradins une foule considérable.
(…)
L’incertitude, l’attente, la curiosité,
tenaient
tous les spectateurs en éveil. César
était venu
plus tôt que de coutume, et son arrivée avait
provoqué des chuchotements redoublés, comme
s’il
allait se passer quelque chose d’extraordinaire.
(…)
Les poitrines demeuraient sans souffle. Dans
l’amphithéâtre, on eût entendu
voler une
mouche. La foule ne pouvait en croire ses propres yeux. Depuis que Rome
était Rome, jamais on n’avait rien vu de tel.
Ursus tenait la bête sauvage par les cornes. Ses pieds
étaient plus hauts que les chevilles enlisées
dans le
sable ; son échine s’était
infléchie comme
un arc bandé ; sa tête avait disparu entre ses
épaules ; les muscles de ses bras avaient
émergé
en une saillie telle que l’épiderme semblait
devoir
craquer sous leur pression. Mais il avait arrêté
net le
taureau. Et l’homme et la bête se figeaient en une
immobilité si absolue que les spectateurs croyaient avoir
devant
eux une œuvre de Thésée ou
d’Hercule, ou un
groupe taillé dans la pierre. Cependant, de cette
fixité
apparente se dégageait l’effroyable tension de
deux forces
cabrées. L’aurochs était
ensablé des quatre
jambes, et la masse sombre et velue de son corps
s’était
contractée, telle une boule énorme. Lequel,
épuisé d’abord, s’abattrait
le premier ? Pour
les spectateurs fanatiques de lutte, ce problème avait en ce
moment plus de poids que leur propre destin, que le sort de Rome
entière, et que la domination de Rome sur le monde. Ce
Lygien
était maintenant un demi-dieu, digne des honneurs et des
statues. César lui-même était debout.
Lui et
Tigellin, sachant la force de l’homme, avaient à
dessein
organisé ce spectacle, tout en se disant avec malice :
«
Que ce vainqueur de Croton terrasse donc le taureau que nous lui aurons
choisi ! » À présent, ils contemplaient
avec
stupeur le tableau qui s’offrait à eux, incapables
de le
croire réel. Dans
l’amphithéâtre, des hommes
avaient levé les bras et s’immobilisaient dans
cette pose.
D’autres avaient le front inondé de sueur, comme
si
eux-mêmes eussent lutté contre la bête.
Dans
l’hémicycle on n’entendait que le
crépitement
du feu dans les lampes et le bruissement des brasilles qui tombaient
des torches. Les lèvres étaient muettes ; les
cœurs
battaient à rompre les poitrines. Pour tous les assistants,
la
lutte semblait se prolonger des siècles.
Et l’homme et la bête demeuraient toujours
figés en leur effort sauvage, comme cloués au sol.
Soudain un beuglement sourd et gémissant monta de
l’arène, suivi aussitôt des clameurs de
la foule,
auxquels succéda instantanément un silence
absolu. On
croyait rêver : aux bras de fer du barbare, la tête
monstrueuse se tordait peu à peu.
La face du Lygien, sa nuque et ses bras étaient devenus
pourpres
; l’arc de son échine s’était
voûté plus encore. On voyait qu’il
rassemblait le
reste de ses forces surhumaines, et que bientôt elles
allaient
être à bout.
Cependant, plus étranglé, plus rauque et plus
douloureux,
le beuglement de l’aurochs se mêlait au souffle
strident de
l’homme. La tête de l’animal pivotait de
plus en
plus, et soudain de sa gueule pendit une énorme langue
baveuse.
L’instant d’après, les oreilles des
spectateurs
voisins de l’arène perçurent le sourd
broiement des
os ; puis la bête croula comme une masse, le garrot tordu,
morte.
En un clin d’œil, le géant avait
désentravé les cornes et pris la vierge dans ses
bras ;
puis il se mit à haleter précipitamment.
Sa face était pâle, ses cheveux
agglutinés par la
sueur, ses épaules et ses bras ruisselants. Un moment, il
resta
immobile et comme hébété, puis il leva
les yeux et
regarda les spectateurs.
Dans l’amphithéâtre, on était
comme fou.
Les murs de l’immense bâtiment tremblaient sous les
clameurs de dizaines de milliers de poitrines. Depuis le commencement
des jeux, on n’avait pas vu joie aussi délirante.
Les
occupants des gradins supérieurs avaient quitté
leurs
places, dévalaient vers l’arène et
s’écrasaient dans les passages, entre les bancs,
afin de
mieux voir l’hercule. De toutes parts montèrent
des voix
demandant sa grâce, des voix passionnées, tenaces,
qui
bientôt se confondirent en un tumulte universel. Le
géant
devenait cher à cette foule éprise de force
physique : il
devenait le premier personnage dans Rome.
Lui comprit que le peuple réclamait pour lui la vie et la
liberté. Mais il n’en avait cure. Un moment, il
promena
ses regards autour de lui, puis il s’approcha du podium de
César, en tenant sur ses bras allongés le corps
de la
jeune fille ; et il levait des yeux suppliants, comme pour dire :
« C’est sa grâce que je demande !
C’est elle
qu’il faut sauver ! C’est pour elle que
j’ai fait
cela ! ».
Sainte
Blandine :
Jeune esclave martyrisée
avec ses 47 compagnons (dont l'évêque de
Lyon, saint Pothin)
sous Marc-Aurèle, en 177.
Livrée aux lions qui refusèrent de
la
dévorer sainte Blandine fut
torturée ,
placée sur un grill brûlant, puis
livrée dans un
filet à un taureau sauvage . Ayant survécu au
taureau,
les bourreaux l'égorgèrent.
Saint
Saturnin :
Evêque toulousain
martyrisé en 250 sous l'empereur romain Dèce.
Saturnin
fut attaché par les pieds à un taureau ( qu'il
devait
sacrifier ) et traîné à
travers les rues de la ville.
Saint Firmin :
Firmin était le fils d'un sénateur romain
à
Pampelune converti au Christianisme et baptisé par
Saint
Saturnin, à Toulouse. La tradition fait souvent l'amalgame
entre
le martyr de Saint Saturnin et celui de Saint Firmin.
Firmin fut ordonné prêtre à Toulouse ,
retourna
à Pampelune et fut décapité
à Amiens
le 25 septembre 303.
Lorsque des reliques de Firmin furent transportées
à
Pampelune en 1196, la ville décida de créer un
évènement annuel, mêlant la
légende du
martyr de Saint Saturnin et du taureau, à celle de la
décapitation de Saint Firmin.
La
religion chrétienne :
Tétramorphe (
ou quatre
Vivants)
Selon
les écrits d' Ezéchiel (1, 5-25) et
l’Apocalypse
de Saint-Jean (4, 6-8) : "Au milieu du trône et
autour de
lui se tiennent quatre vivants constellés d’yeux
par
devant et par derrière. Le premier vivant est comme un lion,
le
deuxième comme un jeune
taureau,
le troisième a comme un visage d’homme, le
quatrième est comme un aigle en plein vol...". Ils ne
cessent de
répéter, jour et nuit : "Saint, Saint, Saint le
Seigneur
Dieu, Maître de tout, il était, il est, il vient".
Luc
est représenté par un taureau :
d’une part, dans son évangile il
fait allusion à Zacharie qui offre un taureau en sacrifice
à Dieu, et d’autre
part, il est communément admis que Saint-Luc est
associé au taureau en raison
de deux ressemblances majeures avec l’animal : tout
d’abord Luc
« rumine », ressasse constamment
les paroles de Jésus, et par
ailleurs il fait preuve d’une puissance extraordinaire en
matière de travail,
son œuvre écrite étant importante et
exigeante…)
C’est ensuite dans la Péninsule
ibérique que ces combatsprendront
vraiment leur essor.
Moyen-âge :
au
début se distinguent deux sortes de combat
tauromachique : la chasse
aux taureaux sans aucune règle et le combat à
cheval contre le taureau
au cours de joutes pratiquées par des nobles qui attaquaient
l’animal
armés d’une lance.
En
Espagne,
la chasse aux taureaux était avant tout un divertissement
destiné à la Noblesse. Ces jeux taurins avaient
lieu sur
une place publique à l’occasion de la
célébration d’une victoire ou plus
simplement pour
des fêtes patronales. Ces jeux étaient
organisés
sans aucune sécurité pour le public et des
accidents
survenaient souvent comme a pu le représenter Goya dans une
de
ses œuvres. Parmi les « aficionados »
célèbres de cette époque se trouvent El Cid
(1043-1099) héros de la Reconquista, et aussi
Charles
Quint (1500-1558) roi d’Espagne sous le nom de Carlos I.
Avec l’avènement du Christianisme le taureau perd
le
caractère sacré qu’il avait depuis des
millénaires. En effet, dès le
Moyen-âge, ses pieds
et ses cornes sont généralement
associés au
mal. Il perd de sa puissance, devient un bœuf docile et
patient
pour être associé à l’image
du sacrifice et
donc aussi à l’image du Christ sacrifié
sur la
croix.
Matériellement, les cornes du taureau servent alors
à
fabriquer de multiples récipients pouvant contenir divers
liquides. Les évangélistes, comme Matthieu, se
servaient
d’une corne emplie d’encre pour rédiger
leurs
oeuvres religieuses.
Le taureau alors associé au Mal devient aussi une
«
bête criminelle ». Un des fléaux de
cette
époque est la superstition, et, les bêtes devenues
symboles de Mal et de tout ce qui peut y être
rattaché,
connaissent une mort certaine si elles ont agi de façon
répréhensible. Dès qu’un
fait leur est
reproché, ces bêtes - comme le renard,
le loup, le
serpent, la truie ou le taureau - sont
arrêtées,
emprisonnées et amenées en comparution
immédiate
devant un tribunal. Elles peuvent être alors soit
torturées soit condamnées directement
à mort. La
condamnation est aussitôt suivie de
l’exécution.
Voici un extrait de :
CURIOSITES JUDICIAIRES ET
HISTORIQUES DU MOYEN AGE - PROCÈS CONTRE LES
ANIMAUX PAR EMILE AGNEL Parler sans haine et sans
crainte, dire toute la vérité
et rien que la vérité. - PARIS J.B. DUMOULIN, LIBRAIRE QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS, 13 1858
« En effet, écoutons l'auteur de l'Histoire du
duché de Valois, qui rapporte le fait suivant :
« Un
fermier du village de Moisy
laissa échapper un taureau indompté. Ce taureau
ayant
rencontré un homme, le perça de ses cornes ;
l'homme ne
survécut que quelques heures à ses blessures.
Charles,
comte de Valois, ayant appris cet accident au château de
Crépy, donna ordre d'appréhender le taureau et de
lui
faire son procès. On se saisit de la bête
meurtrière. Les officiers du comte de Valois se
transportèrent sur les lieux pour faire les informations
requises ; et sur la déposition des témoins ils
constatèrent la vérité et la nature du
délit. Le taureau fut condamné à
être pendu.
L'exécution de ce jugement se fit aux fourches patibulaires
de
Moisy-le-Temple. La mort d'une bête expia ainsi celle d'un
homme.
Ce
supplice ne termina pas la
scène. Il y eut appel de la sentence des officiers du comte,
comme juges incompétents, au parlement de la Chandeleur de
1314.
Cet appel fut dressé au nom du procureur de
l'hôpital de
la ville de Moisy. Le procureur général de
l'ordre
intervint. Le parlement reçut plaignant le procureur de
l'hôpital en cas de saisine et de nouvelleté,
contre les
entreprises des officiers du comte de Valois. Le jugement du taureau
mis à mort fut trouvé fort équitable ;
mais il fut
décidé que le comte de Valois n'avait aucun droit
de
justice sur le territoire de Moisy, et que les officiers n'auraient pas
dû y instrumenter. »
Cette condamnation
n'est pas la seule de
cette espèce. En 1499 un jugement du bailliage de l'abbaye
de
Beaupré, ordre de Citeaux, près Beauvais, rendu
sur
requête et information, condamna à la potence
jusqu'à mort inclusivement un taureau « pour avoir
par
furiosité occis un joine fils de quatorze à
quinze ans,
» dans la seigneurie du Cauroy, qui dépendait de
cette
abbaye ».
Ainsi au Moyen-âge, non seulement le taureau n’est
plus
sacré mais il est aussi associé au Mal
et
devient une « bête criminelle
». Son seul
« prestige » réside alors dans les jeux
taurins
où il peut faire valoir sa puissance et sa bravoure lors des
combats avec l’homme…
A
la fin du XIIIèmesiècle,les nobles organisent des fêtes
publiques de taureauxet ces deux
types de combats fusionnent alors.
XVIIème
siècle :
les combats tauromachiques se font essentiellement à
cheval : le
cavalier s’élance au galop muni d’un
rejon (alors javelot en bois
flexible) au-devant du taureau.
A
partir du XVIIIème siècle : les
combats tauromachiques se font essentiellementà
pied : en effet, les toreros à pied,
grâce à leur travail de cape pour
aider les cavaliers à positionner le taureau, obtiennent les
faveurs du
public et deviennent les principaux acteurs du combat tauromachique
donnant ainsi à la corrida sa forme moderne…
Auteurs : Sophie et christophe
Porta Gayola
:
La porta gayola
( et non
puerta gayola) est une expression
portugaise signifiant " à la porte de la
cage " .
Acte d'une extrême dangerosité par lequel le
torero attend le taureau à genou à la
sortie du toril. Suerte très
impressionnante, cette action prouve le courage du torero.
JJ Padilla en mal de contrat au début de sa
carrière s'est fait une spécialité de
ce genre de passe en risquant, malgré de
nombreuses blessures , plusieurs fois sa vie.
JJ
Padilla à Mont de Marsan
.
>
Porta Gayola loupée :
La
vie de Goya en quelques dates importantes:
o1746 :
naissance de Francisco Goya y
Lucientes à Fuentetodos près de Saragosse
o1771 :
Goya obtient le second prix de
peinture de l’Académie de Parme
o1775 :
il s’établit à Madrid comme
peintre au service des Bourbon d’Espagne
o1786 :
nommé peintre officiel du roi
d’Espagne
o1790 :
il s’éloigne temporairement de
la Cour et réalise ses chefs- d’œuvre
les plus célèbres
o1816 :
parution de ses gravures Estampes
de la Tauromachie
o1824 :
il s’installe en France pour
des raisons politiques et médicales
o1825 :
réalisation d’un recueil de lithographies
appelé Les
Taureaux de Bordeaux
o1828 :
meurt à Bordeaux.
La
corrida goyesque
La
corrida goyesque, ou corrida goyesca, se
déroule de la même façon
qu’une corrida traditionnelle
« normale ».
Sa
seule différence réside dans l’habit de
lumières du torero :
en effet, la corrida goyesque s’effectue en costume de
l’époque de Goya soit
celle du début du XIXème. Ainsi, les paillettes
sont quasiment absentes et la
décoration du costume est faite essentiellement de broderies. La taleguilla
n’est pas moulante comme actuellement mais ample.
Le torero est coiffé d’un bicorne
à
la place de la montera et ses cheveux, s’ils sont longs, sont
retenus dans une résille.
Enfin, le torero défile avec le
capote normal porté sur
l’épaule car au XIXème le capote de
paseo n’existe pas.
Parmi
les corridas
goyesques les plus réputées se trouvent celles de
Ronda etd’Arles.
A sa Feria du Riz, depuis 3 ans,
Arles fait appel à des artistes
célèbres pour décorer les
arènes lors de ses
corridas goyesques. Ainsi, en 2005, Christian Lacroix a
magnifié l’amphithéâtre
taurin mettant en valeur les corridas goyesques qui s’y
déroulaient…
Auteur
: sophie
VOYAGE
DE LA PEÑA :
6 ans que la Puerta Grande n'avait
pas été ouverte
.
Hier, à Bilbao, El Cid est entré dans
la
légende en coupant en solo quatre oreilles aux somptueux
toros
de Victorino Martin. Un des sommets de cette temporada, une orgie de
bonheur
Enormi...
Cid !!!
: Zocato, envoyé spécial
El Cid. Du vrai toreo et une magistrale leçon de
quiétude torea
PHOTO MAURICE BERHO
Manuel Jesus Cid « El Cid » :
Salut au tiers, salut au tiers, une oreille, une oreille, deux
oreilles, et salut à mi-piste. Sortie en triomphe par la
grande
porte.
Salut du banderillero El Alcalareño au quatrième
toro;
David Sanchez et Victor Manuel Blazquez n'eurent pas à
intervenir comme sobresalientes; El Cid estoqua respectivement d'une
demi-lame, deux moitiés d'épée plus un
descabello,
une entière, trois doigts en arrière, un sabre
à
fond, un pinchazo plus un estocanazo, et enfin une
demi-rapière
plus descabello.
C'est peut-être le plus bel ensemble de bétail de
Victorino Martin
qu'il nous ait été donné de
déguster.
Splendides d'armure, fins et racés, ces toros (518, 526,
548,
544, 534 et 516 kg), d'une bravoure majoritaire (11 assauts) ont offert
sur un plat d'or leur caste.
Le premier Victorino, un noiraud armé vers le haut, plonge
son
museau dans la terre. Il suit à souhait la muleta, mais il
ne
s'agit pas de s'attarder en fin de passe car le rappel à
l'ordre
est immédiat. Le grand Jesus le cintre par doblones, puis au
milieu par séries courtes et cadencées. Tout
commence
à merveille.
Le toro suivant se méfie. Il observe, cherche le truc et ne
s'engage qu'un mètre vers l'avant. Aussitôt
après
il se rabat en direction des jambes du Sévillan. Calme,
lucide,
sachant toujours varier les distances d'appel ou d'accroche, El Cid
réussit un petit bijou de faena technique. Quatre ou cinq
naturelles, modèles du genre, furent
maîtrisées
jusqu'au dernier micron de charge.
Le Victorino nø 3 n'est pas un mauvais bougre. Il accepte de
s'arrondir autour des hanches de Manuel. A mi-ouvrage parviendront les
plus beaux muletazos de la soirée lors d'une majestueuse
boucle
à bâbord. Enfin, depuis huit jours on voyait
toréer
sans retenue ni « oui mais... ». C'était
temple,
caressé, ourlé, soyeux, et à vitesse
«
gastéropodienne ». Du vrai toreo. Vive ta maman,
salut ton
maire et embrasse tes enfants de notre part. Ils ont un
sacré
papa ! Olé, olé et re-olé !
Enfermé contre les planches par le quatrième
toro, El Cid
retourne la situation grâce à un capeo zigzagant.
Une
lidia parfaite. Dans la faena, le Martin met la tête mais
coupe
au finish. Il cueille d'ailleurs l'Andalou sur une naturelle. Le
héros t c'est normal n'a plus les réflexes du
début. Mais au lieu de lâcher prise, ou donner du
mou, le
maestro revient dans l'oeil du cyclone enchaîner deux autres
brelans de formidables gauchères. Pour le «
remercier
» si l'on peut dire, le toro, à la mise
à mort, lui
bombardera un crochet à la pommette droite.
L'habit turquoise et or n'est plus maintenant qu'une tunique pourpre de
teinturier marocain. Manuel s'épuise. De loin il placera
l'avant-dernière bête qui se confond avec le sable
charbonneux de la plaza. Encore un grand toro et de nouveau une
magistrale leçon de quiétude torea où
les
muletazos fondamentaux disputent la beauté et
l'élégance aux passes aidées par le
bas. Emu
autant que tout le public, le président Matias posera
d'emblée les deux mouchoirs blancs. Une ovation au palco, le
Cid
en pleurs, dans les gradins Victorino père et fils saluent.
Quelle orgie de bonheur ! L'un des sommets de cette temporada. On
achève cette corrida de légende avec un
sixième
ouvrage où le campeador, vidé mais vivant, trouve
pourtant la force d'embellir un peu plus le livre magique de son
histoire.
3/4 d'arènes. 22ø4. Bilbao envisage de
réclamer à Burgos l'extrait de naissance du
Cid...
EL
MUNDO : BILBAO.- Espectáculo total de toso y, sobre todo, de
un
gran torero, 'El Cid' en su encerrona, con seis toros de Victorino
Martin en Bilbao, a los que cortó cuatro orejas.
Ficha del festejo:Toros de Victorino Martín, bien
presentados,
bravos y encastados, de buen juego en líneas generales
aunque
con matices. Segundo y sexto fueron las excepciones.
El balance de 'El Cid' fue el siguiente: media estocada
(ovación
tras un aviso); pinchazo hondo, media y descabello
(ovación);
estocada (una oreja tras un aviso); estocada desprendida y tendida (una
oreja); pinchazo y gran estocada (dos orejas); y media estocada y
descabello (ovación y vuelta a hombros).
En cuadrillas, José Manuel Fernández
'Alcalareño,
hijo', saludó montera en mano en el cuarto, compartiendo
aplausos con Julio López.
La plaza rozó el lleno en tarde de nubes altas y buena
temperatura.
Ya era hora en la feria. Por fin una corrida, que mucho más
allá de la diversión, resultó
triunfal. Y eso que
en las quinielas no tenía muchas apuestas a favor,
quizás
porque el estilo de 'El Cid' no es de toreo largo y variado, algo que
se valora mucho en corridas de seis para un solo espada.
La corrida de Victorino "ha roto" en buena, sin duda, por la firmeza,
el valor, la entrega y la maestría en suma de 'El Cid', que,
hay
que decirlo cuanto antes, toreó también de
maravilla en
el aspecto artístico. Un Cid muy centrado, profundo y con
aroma.
Ni una sola 'ina' con el capote y la muleta. Para los no iniciados
sería necesario aclarar que se trata de chicuelinas,
manoletinas, espaldinas y tantas suertes de toreo accesorio, puro
adorno y superficialidad, que nada tienen que ver con la solemnidad, de
lo fundamental. Ahí fue donde 'El Cid' estuvo cumbre,
pasándose al toro innumerable veces por la barriga.
'El Cid' sale a hombros por la puerta grande.
La pureza del muletazo, con el engaño adelantado y
trayéndoselo (al toro) por abajo y para adentro.
Crecían
las series en cantidad y calidad, hasta estrechar tanto el
círculo mágico entre toro y torero, que en todos
los
casos se hacía inevitable el de pecho.
Larguísimos y muy
lentos remates echándose el toro por delante.
De esta manera, el ambiente en la plaza era de total
frenesí.
Las palmas echaban humo y la sonoridad de los olés
también muy especial. Era la celebración de algo
muy
grande, y no solo por las orejas, cuatro en total, que pudieron y
debieron ser al menos una más.
Porque en el primero pesó la frialdad del comienzo, y sin
embargo 'El Cid' salió sin reservarse en absoluto. El toro,
sin
perdonar, sin embargo, respondió a la buena actitud del
torero,
que se puso muy de verdad. La misma faena con la corrida más
avanzada hubiera sido de oreja. Y en cualquier otra corrida con terna,
también.
El segundo, fue toro muy exigente, que se tragaba un muletazo, pero al
siguiente quedándose debajo. Trasteo muy serio de 'El Cid',
sin
afligirse pese a las veces que le amagó el 'victorino'.
El tercero, el primer toro aplaudido con fuerza en el arrastre, no fue
completo en los dos primeros tercios, pero "sirvió" mucho en
la
muleta, esa muleta siempre "puesta" que manejó 'El Cid' con
mucha soltura, aguante y compostura.
El torero sufrió un revolcón con el cuarto de la
tarde.
El cuarto tuvo también sus complicaciones, toro con picante
y
sabiendo lo que se dejaba atrás. Aquí se
encarriló
definitivamente la tarde, cuando atacó "El Cid" a un toro
que no
humillaba lo suficiente, con embestida discontinua, y que
terminó entregándose a la voluntad del torero.
Otra vez
muy valiente, y otra vez toreando muy bien 'El Cid'.
La apoteosis llegó en el quinto, no hay quinto malo dice el
refrán. Y así fue, un cárdeno cuya
sola estampa
provocó una gran ovación de salida. El toreo a la
verónica, con media de cartel, de auténtico lujo.
Parecía demasiado "listo" el toro para hacerle el toreo
bueno.
Pero se puso 'El Cid' sin la mínima duda a torear
directamente
al natural. Y a partir de ahí, la apoteosis. El toro y la
plaza,
completamente rendidos al torero, que después de una faena
de
mucho mando y torería se permitió unas "cositas"
muy a
modo, prácticamente los únicos adornos en la
tarde.
Hubo un pinchazo previo a la estocada que sería letal. Pero
aquí el presidente no dudó, sacando los dos
pañuelos a la vez. Sensibilidad se llama eso.
Cómo
sería la cosa que en la vuelta al ruedo de "El Cid" le
aplaudían hasta los profesionales de entre barreras, cuando
no
son habituales estas manifestaciones desde el callejón.
El sexto fue el toro que más bajó,
protestón, algo
justo de fuerzas y de raza. No obstante, 'El Cid' lo
entendió en
la distancia corta, pero esta vez fue insuficiente. El final,
apoteósico y muy emotivo. Hacía seis
años justos
que un matador de toros no abría la puerta grande de la
plaza de
Bilbao. Y desde luego ha valido la pena esperar.
Véronique
Demie-véronique
Chicuelina
Tapatia
(mains derrière le dos )
Navarra
(véronique tournante)
Farol
Revolera
Tafallera
Larga(
une seule main )
Larga
cambiada
Al
alimon
Al
alimon (ratée de JJ- le toro devait passer au milieu des
toreros )
Zapopina
passe affectionné par le Juli
( débute la cape en l'air )
Serpentina
Porta
Gayola ( JJ Padilla )
et ..... Larga
cambiada de rodilla
Larga cordobesa ( profil )
Orticina (chicuelina en marchant)
Saltillera
Tijerilla
Caleserina
Aragonesa ( Véronique de dos )
Fregolina ou Orteguina (
débute en gaonera puis revolera et gaonera ).
Gaonera ( Tapatia en marchant )
Photo
: Site André Viard
-
Envoyer les photos des autres passes de Capote - Merci - Passes
expliquées
Le maestro José tomas à Dax
L'excellent Colombien Luis Bolivar à Dax
El Juli
l'extra-terrestre - le torero hors norme - le petit prince et plus
encore
El Juli y intrepido de Montalvo à Dax
Reportage
de Mario Juárez sur le site burladero.es
pulié sur www.eljuli.com
El madrileño Julián López ''El Juli''
cuajaba hoy en la plaza
francesa de Dax una de las cimas de su temporada, como el
propio torero reconoce: "Ha sido una de las tardes que más
he disfrutado de toda la temporada. Ha
sido una faena muy importante, la he sentido mucho y el
público se ha entregado de forma clamorosa",
comenta Julián a Burladero.
Una faena y una tarde que sin duda el torero de Velilla
guardará
fresca en su memoria: "Te sientes lleno, han sido diez minutos en los
que he disfrutado muchísimo, me he sentido torero y son
faenas
de las que te da pena que se acaben".
Julián quiere compartir también una parte del
triunfo con
Juan Ignacio Pérez Tabernero, ganadero de Montalvo: "Ha sido
un
toro que ha tenido muchísima, muchísisma clase
pero que
ha habido que hacerlo porque ha tenido la fuerza justa y ha habido que
cuidarlo y templarlo mucho. El toro ha tenido muy buenos finales y me
he sentido muy a gusto en las cercanías", asegura El Juli.
Hoy en Dax ha vuelto a repetirse la que por desgracia está
siendo una de las tónicas en la temporada de
Julián. Con
la plaza entregada al madrileña pidiendo el rabo, el
presidente
volvió a negar a Juli, igual que ocurriera ayer en
Málaga: "Lo de los presidentes es una cosa aparte. No me voy
a
dejar influenciar por eso. Prefiero encontrarme bien y estar satisfecho
con lo que hago. Ir a la plaza a estar bien y si luego los presidentes
quitan las orejas o el rabo como hoy, pues son circunstancias. Lo
importante es encontrarme a gusto", sentencia el diestro.
Roberto Domínguez, apoderado de El Juli, en palabras al
portal mundotoro.com:
Julián López El
Juli ha cuajado una extraordinaria faena en la plaza francesa de Dax,
donde ha paseado dos orejas, aunque bien pudo ser un rabo de no haber
sido por la negativa del palco. Roberto Domínguez, su
apoderado,
ha explicado a mundotoro las emociones vividas: "El Juli ha culminado
hoy una faena cumbre de las que marcan un hito. Ha sido una faena extraordinaria
a un buen toro de Montalvo.
Después de matarlo se le ha pedido con mucha fuerza el rabo,
y
como pasó ayer en Málaga, el palco lo ha negado. Ha sido extraordinaria, junto con
la de Madrid, Arles y Barcelona, ha sido una de las mejores faenas que
ha hecho Julián." ( Il a
été
extraordinaire, proche de la faena de Madrid, Arles et
Barcelone,
cela fut une des meilleures faena du Juli )
Sobre la polémica presidencial de hoy, que se suma a la de
ayer
en La Malagueta, Domínguez es claro: "Afortunadamente el
público pide los trofeos porque sabe lo que ve. El hecho de
que
el palco no los conceda influye en el ánimo
momentáneamente. Lo que pasa es el que Palco quiere ser
importante y el único protagonista es el Juli. Cosas
así
te entristecen momentáneamente, pero El Juli sigue su
camino."
El ex matador de toros opina sobre la faena de su poderdante: "Ha
habido una palabra que iba de boca en boca en el tendido: primero
admiración, luego respeto y después el
público se
ha puesto en pie. La gente decía que con la muleta
acariciaba al
toro. Le ha sacado el máximo partido y ha arrebatado al
público. Le ha cortado las dos orejas. Será muy
difícil ver una faena en Dax como la que hoy ha hecho El
Juli
aquí."
Nul
n'écrase un joyau...
L'excellent
article de ZOCATO
Salut
des banderilleros Cesar Fernandez et Juan Pedro Alcantud au
cinquième
toro ; sortie en triomphe de Juli et Bautista ; salut du mayoral,
à
l'issue de la corrida.
Sept
toros de Montalvo (de 488 à 541 kgs ; moyenne : 504 kgs),
finement
armés, plutôt tenaces sous le fer (8 piques et 2
chutes), mobiles,
solides sur pattes et conciliants dans leur majorité. Du
bétail de gala.
La
dernière scène du film « 1492
», où Gérard Depardieu joue Christophe
Colomb, se situe à l'entrée d'un des palais
d'Isabelle la Catholique.
Le conquistador de retour est à la fois un héros,
mais aussi l'objet de
toutes les convoitises, d'intrigues de Cour et de misères
d'un pouvoir
de couloirs humides où l'on pense s'attirer faveurs et tirer
ficelles.
Torquemada, moine dominicain, a l'écoute de la reine. Il n'a
de cesse
de détruire Colomb. Il le voit monter les marches et sa
mâchoire se
raidit.
Un
de ses voisins a remarqué la chose et lui dit à
peu près ceci : «
Torquemada, le monde entier se souviendra de cet homme, mais de vous,
personne? ». De la même veine, Voltaire
rétorqua au prétentieux Sieur
d'Argensson : « vous finissez votre nom où
commence le mien ». Eh bien,
messieurs de la présidence technique, méditez ces
quelques lignes en
préambule. On se souviendra d'El Juli, de la queue que vous
lui avez
chapardée et de vous, peut-être, ne restera-t-il
qu'un court adjectif?
Jamais,
oh grand jamais, depuis son alternative du 18 septembre 1998, El Juli
n'avait proposé 23 muletazos aussi poignants. Savez-vous,
messieurs du
balcon, que quand un torero se permet, par aficion, en se fichant des
dollars, de placer sciemment une corne au niveau du nombril, il
mérite
galions et caravelles. Comment s'octroyer tant de
cécité devant ce
panthéon de faenon, pourtant
célébré à chaque fin
d'enroulés par la
plaza debout ?
Vous
avez manqué de respect au Juli alors que lui a toujours
respecté ce
quatrième toro. Il l'a hissé au rang des glorieux
toros, sans
l'humilier de passes esclaves. Il l'a rendu humain, même si
cela a
l'air bête de l'écrire. Un toro timide, un brin
cabochard au début,
puis amadoué, complice, merveilleux. Si vous aimiez les
toros comme les
aime Julian et si vous aviez pris conscience de cette «
lettre à Elise
» de Beethoven que le Mozart du toreo offrit hier,
à coup sûr, un
mouchoir blanc de plus vous aurait honorés.
De
grâce, ne nous cassez plus le jouet, n'allez pas chipoter une
estocade
d'effet latéral. Revoyez plutôt ces
enchaînements sans « toque », ce
pile et face de ces passes où le corps du roi du torero
servait
d'appât, où l'on ignorait le port d'attache et
où le navire noir
finirait par mouiller. Seul El Juli savait la carte de l'Ile de la
Tortue. Messieurs, ce n'est pas bien de faire de la peine à
tout le
monde et qu'on vous en veuille. Nul n'écrase un tel joyau.
Ce
fut si évident que Juan Bautista et Fernando Cruz eurent la
tendresse
d'aller dédier au Juli leur second toro. C'était
l'hommage des frères
gladiateurs. Jean-Baptiste grimpe désormais, une
à une, les marches de
sa passion. Le sérieux, l'application temple et l'exact
réglage de son
premier toro, d'abord désobéissant, finirent par
payer. Au cinquième
Montalvo, trop individuel, l'Arlésien eut le goût
raffiné de ne pas lui
imposer le dortoir? Il l'écouta, recueillant, dans l'isoloir
ici et là,
ses désirs de muleta. Avant de lui fermer les yeux d'une
estocade « al
recibir ». Chapeau Jean-Baptiste pour la justesse de ces
faenas !
La
cantine de Fernando Cruz, torero authentique, n'est pas de tout repos :
des fauves un peu partout, des galères quotidiennes. Hier,
on lui
permit un festin, sous forme d'un troisième toro noble,
quoique sans
réelle transmission et d'un sixième bis _ le toro
original boitant bas
_ de couleur pie, aux magnifiques allants (vuelta ? ?). Il y eut des
naturelles appuyées et de juste tempo, quelques pechos
jusqu'au dernier
poil de la queue. Toujours la même soif de crier sa
vérité torera.
Hélas, l'épée a tout
gâché. Souhaitons à Fernando de
comprendre que
devant les toros amis, inutile de s'énerver. Voir Juli?
Plus
un seul strapontin. 29,9 degrés. Et de nouveau chaud au c?ur?
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Lescarret le
retour
Conde de
Mayalde Bolivar et Perera
El Fundi et José Tomas 11 août 2007
Photo
: christophe
Les
mouchoirs :
- Blanc, pour ordonner le
début du spectacle, la sortie des toros, les changements de
« suertes », les avis et l'octroi des
trophés - Vert, pour indiquer le renvoi
d'une bête aux corrals, - Rouge, pour ordonner la pose des
banderilles noires, - Bleu, pour l'octroi d'un tour de
piste à la dépouille de l'animal, - Orange, pour accorder la
grâce de l'animal. Cùchares
: le réformateur de la corrida ( el arte de
Cùchares )
Il y a maints cas dans la
vie politique, artistique, culturelle où des hommes ont su
s’élever,
se révolter face à l'ordre
établi s'opposant ainsi aux puissants
conservateurs ; maintes conduites humaines qui ont commencé
par donner un sens
à leurs actions et fini par inverser les courants
, donnant leur
sincérité pour la vérité.
Francisco Arjona Herrera dit « Cúchares
» ( né le 20 mai 1818 à Madrid,
mort de la fièvre jaune à La Havane le
4 décembre 1868 ) est
considéré comme l'un des grands
réformateurs de la corrida moderne , aujourd'hui
le toreo est souvent présenté comme
étant « l'art de Cúchares ».
Au XIXieme siècle, le tercio de muerte ( le
troisième tiers est encore appelé
ainsi de nos jours ... ) était réduit
à sa plus simple expression , les
toreros plaçaient naturellement
le toro pour une mise à
mort rapide. La muleta était alors tenue de la
main gauche ( al natural ,
naturelle ) et
l'épée de la main droite; deux ou trois passes
étaient données et dés que
l'occasion se présentait, le torero tuait le
toro. ( L'école de Ronda, rigoureuse, indiquait
que " le torero
devait rapidement préparer son toro à
recevoir l'épée dans une mise à
mort irréprochable" ) .
Inventant de nouvelles passes, en tenant pour la première
fois, la muleta de la
main droite et positionnant l'épée afin
d'agrandir la surface de la
muleta, "Cúchares" révolutionna la corrida en
créant le toreo du troisième
tiers.
Cuchares ( à l'instar de certains toreros encore de nos
jours )
dut faire face à de virulentes critiques de
la part de conservateurs
passéistes ; toujours grincheux face à la
nouveauté, soit disant
tenant et garant de l'orthodoxie taurine mais ne garantissant que leur
ego .
Socrates (
ΣωκράτηςSōkrátēs) disait " tous
croient savoir quelque chose mais ne savent pas
qu'ils ne savent rien, moi je sais que je ne sais rien".
La chaîne locale Alegria vient de déposer le bilan
et
malheureusement pour tous les aficionados
n’émettra plus.
Où se trouve
maintenant la liberté d’expression et de
valorisation de notre culture Gasconne.
Notre minorité culturelle n’intéresse
sûrement pas Paris.
C’est avec
regret et une profonde tristesse que nous constatons la
disparition d'Alegria..
Le Règlement- tecio de pique -de l'Union des Villes Taurines
de France (U.V.T.F.).
1-
Les picadors
interviennent chacun à leur tour. Celui qui doit intervenir
se
place conformément aux directives du matador
concerné,
à l'opposé du toril, alors que l'autre picador se
positionne dans la partie de piste opposée au premier.
2 - Lorsque le picador se prépare à piquer, il le
fait en
citant l'animal sur la droite sans dépasser le cercle le
plus
proche de la barrière. Le picador veillera à ce
qu'aucun
torero ne s'avance au delà de son étrier gauche.
L'alguazil interviendra en cas d'infraction à cette
règle.
3 - L'animal devra être mis en suerte sans qu'il ne
franchisse le
cercle le plus éloigné de la barrière
et, à
aucun moment, les toreros ou les monosabios ne pourront se tenir du
côté droit avec son cheval.
4 - Quand l'animal s'élance vers le cheval le picador
effectuera
la suerte par la droite, perpendiculaire au cercle
extérieur. Il est
interdit de vriller,
de fermer la sortie à l'animal, de tourner autour de lui,
d'insister ou de maintenir le châtiment s'il est mal
donné. Le picador devra piquer dans le haut du morillo.
Si le toro se sépare du cheval, il est interdit de le piquer
à nouveau immédiatement. Les toreros devront
écarter immédiatement le toro pour, s'il y a
lieu, le
remettre à nouveau en suerte tandis que le picador fera
reculer
son cheval afin de le repositionner.
Les toreros opéreront de la même façon
lorsque
l'exécution de la suerte est incorrecte et surtout si elle
se
prolonge trop longtemps. Les picadors pourront à tout moment
se
défendre et protéger leur cheval.
5 - Si le toro ne charge
pas le cheval
après avoir été placé
à trois
reprises au delà du second cercle il sera mis en suerte sans
qu'il soit tenu compte de cette limite.
6 - Les animaux recevront un châtiment approprié,
pas
inférieur à deux piques, à chaque cas
selon les
circonstances. Le matador en piste pourra demander, s'il l'estime
opportun, le changement de tercio et le président
décidera de ce qu'il a à faire, compte tenu du
châtiment reçu par l'animal. Le
président pourra
d'autre part ordonner le changement de tercio lorsqu'il jugera que
l'animal a été suffisamment
châtié.
7 - Lorsque le président ordonne le changement de tercio,
les
picadors doivent cesser immédiatement le
châtiment, mais
ils pourront continuer à se défendre et
protéger
leur cheval jusqu'à ce que les toreros retirent l'animal.
8 - Les toreros à pied qui enfreignent les normes relatives
à l'exécution de la pique recevront un
avertissement du
président et pourront être sanctionnés
au
troisième avertissement en tant qu'auteurs d'une faute
légère.
Les monosabios sont considérés comme auxiliaires
du
picador, et à cet effet, pourront utiliser un
bâton.
9 - Le président donnera un avertissement aux picadors
contrevenant aux dispositions du présent article et pourra
les
sanctionner selon la gravité de l'infraction commise.
10 - Un subalterne de la même cuadrilla se tiendra en piste
à côté du picador qui ne participe pas
à la
suerte de piques, afin d'effectuer les quites permettant
d'éviter que l'animal dans sa fuite n'entre en contact avec
son
cheval.
11
- Aucun toro ne pourra obtenir la « vuelta al ruedo
» (tour
de piste post mortem) ou « l'indulto »
(grâce du
président) s'il n'a pas fait preuve d'une bravoure
suffisante
à la pique.
ARTICLE 74
1 - Durant l'exécution de la suerte de piques, tous les
matadors
demeureront à la gauche du picador. Le matador à
qui
correspond la lidia dirigera le déroulement de la suerte et
interviendra au moment qu'il jugera nécessaire.
2 - Nonobstant ce qui précède, après
chaque pique,
les autres matadors feront un quite par ordre d'ancienneté.
Si
l'un d'entre eux décline l'offre, son tour passera.
ARTICLE 75
Lorsque pour un accident quelconque l'un ou les deux picadors de la
cuadrilla en piste ne peuvent continuer leur prestation, ils seront
remplacés par ceux des autres cuadrillas par ordre
d'ancienneté inversé.
ARTICLE 76
Lorsque du fait de sa couardise, un animal ne pourra être
piqué dans les formes indiquées dans les
précédents articles, le président
pourra, à la
demande du matador concerné, ordonner le
changement de tercio et décider de la pose des banderilles noires ou de
châtiment.
Reseña ( compte rendu )
de Jean-Michel
présent
à Aire
Les absents ont eu tort…
Pour cette corrida des
fêtes, les organisateurs
avaient fait appel à l’élevage
deEscudero de Cortos
d’origine El Torreon
donc du sang Domecq. Six toros plutôt légers et
correctement armés. Le sixième
supérieurement présentés.
Hormis le
cinquième, très noble et plus mobile, les autres
se sont avérés manquant de caste et juste de
force.
Le premier toro
est très vite fixé par Juan
Bautista
qui donne une superbe série de véroniques et de
chicuelinas. Après une pique
très mal placée, le torosort très
affaibli de cette unique rencontre. Juan Bautistabrinde son toro au public. Ildébute très confiant la
faena. Mais à la
première série à droite sur le cite,
le toro fait un extreño soudain et le
prend violemment en le faisant tomber lourdement sur le sol. Par la
suite, le
toro assez faible et court de charges est difficile et avisé
sur la corne
droite. Juan Bautista parviendra toutefois à en tirer
quelques muletazos. Une
demi épée, une horizontale, un descabello. Salut.
Face à son
second adversaire, Juan Bautistaest
une
nouvelle fois très plaisant au capote. Le toro prend une
pique.
Juan Bautista
brinde ce toro à son père et réalise
une faena
très sérieuse et appliquée.
Après avoir débuté à
gauche, il
réalise de très bonnes séries
à droite. La
faena ira à mas et Juan Bautista réalisera des
enchaînements très dominateurs.
Une épée entière très
efficace, et deux
oreilles tomberont du palco (la
deuxième un peu généreuse).
Le premier
toro de Daniel Luque sort manso,
fuyant les piques. Mal mis en suerte, il prendra trois piques mal
données dont
une au milieu du dos. A la muleta, le toro est compliqué,
avertissant plusieurs
fois Daniel Luque sur des séries à droite. La
faena est très hachée et le
torero ne pourra tirer que quelques passes isolées. Salut
après une demi épée
et un descabello.
Le meilleur
aller venir avec le cinquième toro qui ne fera pas mentir le
célèbre dicton.
Daniel Luque débute par un capeo très
alluré. Le toro prend une pique en
poussant et fait une vuelta de campana à la sortie du
cheval, heureusement sans
conséquence. La faena est excellente. Daniel Luque
réalise d’excellentes séries
à droite très templées, allongeant les
passes et guidant très bien la charge du
toro. Une tauromachie très classique, très pure
et profonde, qui plus est,
agrémentée de trinchera pleine de toreria.
Après avoir alterné aussi avec des
séries de naturelles, Daniel Luque termine par des redondos
liés dans un
terrain très réduit ce qui fera lever la foule. A
l’estocade, ne voulant pas
rater le triomphe, Daniel Luque se jette littéralement sur
le taureau et
enfonce une épée entière
très concluante. Deux oreilles totalement
méritées et
vuelta au toro ? La pétition du public semblait
plutôt demander
l’attribution du rabo.
Après son
alternative nimoise, pour sa présentation dans le Sud-Ouest,
Daniel Luque a
frappé un grand coup et a montré
d’énormes qualités. Espérons
que les
organisateurs penseront à lui pour
d’éventuels remplacements.
Julio Benitez,
le fils du mythique El
Cordobes, reçoit son premier toro par une larga à
genoux. Le bicho sortira très
affaibli d’une sévère pique.
Après un bon début de faena par derechazo, une
bonne série à gauche déclenche la
musique. Hélas, la suite sera plus hachée par
la faute du toro qui s’éteint très
vite. Après une bonne estocade entière,
Julio Benitez coupe une oreille.
Il a
démontré de belles qualités distillant
quelques passes avec beaucoup de
fluidité et de douceur dans le poignet.
A
son dernier toro, le mieux
présenté de la tarde, Julio Benitez ne pourra
rien faire face à ce manso se
réfugiant immédiatement près des
planches. Silence.
Demi
arène. Présidence de Bernard
Langlade.
Chose
étrange : alors qu’il
n’y avait qu’une demi arène, il
n’y avait plus de places disponibles à 20
€ et
25 € …
Premier tercio :
le tercio de pique ou
tercio de vara (hampe de la
pique)
(
Photo avec l'aimable autorisation de diffusion d'André Viard
)
Tercio
profondément en crise, les
rénovateurs du futur règlement taurin andalou
ont développé leurs réflexions sur
trois axes : le poids du cheval, la taille
de la puya (pointe métallique;
l’extrémité du manche est le regatón)
et la personne habilitée à demander la
fin du tercio.
Le
tercio de pique a pour objectif de
déterminer la bravoure du
taureau et de lui faire baisser la tête ( humillar
ou humilier)
afin de le préparer au troisième tiers.
La bravoure se révèle en fonction de la
charge et le picador
doit appliquer la pique à la base du morillo (bosse charnue
située à la base du
cou).
Le taureau brave doit : - s’élancer de loin
- pousser le cheval en
« mettant les reins »
(c’est-à-dire en poussant de toute sa longueur)sans
agiter la tête de bas en haut ou de droite
à gauche afin de se dégager, faisant
ainsi "sonner" les étriers ( un toro donnant des
coups de tête
ne peut obtenir le tour d'honneur posthume) .
- faire preuve
d'abnégation face à la
douleur
(un toro brave sentant encore le fer dans son corps ne
sortira
pas du peto (carapaçon ou protection du cheval), le
picador doit donc sortir la pique pour une autre mise en suerte* ).
La
bravoure ne peut se juger qu'après la
deuxième
pique , car le toro
prouve sa pugnacité par sa volonté
consciente
d'attaquer malgré le danger et
la douleur . De ce fait, on ne peut accepter qu'une
première pique
s'éternise et les peones ou le maestro doivent
réaliser
au plus vite un quite ( action d'écarter le toro ) .
Après
trois mises en suerte (*placement
du toro), si le toro ne charge pas, il
n’est plus tenu compte des lignes.
Il est important de rappeler que le picador est
aux ordres du Maestro
et même si le torero semble être
scandalisé, gesticulant haut et
fort, il n'en demeure pas moins que le picador ne fait
qu'appliquer ses directives.A
ce sujet, vous remarquerez parfois, le
positionnement du Maestro ou de leurs peones faisant illusion
de loin
avec leurs capes et retardant ainsi la sortie du
toro .
Ainsi,
on assiste fréquemment à la production de pique
invalidante, lorsque le fer est
placé trop en arrière du morillo, à la
base de la colonne vertébrale ou au
niveau de l'omoplate . De surcroît le picador vrille
et se reprend afin
d'agrandir la plaie ou ferme la sortie du toro en
pratiquant la
carioca afin de châtier davantage le toro
qui ne chargera plus
et sera sur la défensive lors de la lidia.
Ces
actions étant indignes dans une corrida , vous devez
impérativement manifester
votre désapprobation et mécontentement
Les
toros ont des comportements différents
à la pique selon leurs
encastes. Ainsi, les toros du sang Santa Coloma sont braves
à la pique tandis
que les toros de lignée Atanasio Ferandez ( que
vous verrez notamment à
Mont de Marsan Moïse Fraïle Valdefresno
Adelaïde Rodriguez ) ont des
comportements dans un premier temps de manso " abanto " ou "
suelto " fuyard, difficile à fixer devant la cape
- se dégagent de
la pique ou fuyant la pique , mais finissent " à
màs " et se
grandissent devant la muleta. C'est le paradoxe des atanasios toros
manso mais
nobles.
Auteur :
christophe
Petit
poème : Hervé et Enriqué Hervé pensait
Enriqué, rêvait Enriqué, vivait
Enriqué, mais Enriqué ne le voyait. Par
un joli mois de mai, Hervé sentit le plaisir coupable alors
qu' Enriqué officiait. Hervé,
en transe, transpirait tandis qu'Enriqué besognait
à perdre haleine. Et,
ce fut l'explosion, l'éruption, le jaillissement au plus
profond de lui
même. En
prenant ses deux oreilles il leva sa queue Et
réalisa à tous les deux leurs doux voeux.
Freg Luis Castro ( don Valor ) le
torero aux 6
extrême-onction et 72 coups de cornes.
Torero né dans le district féderal de
la
capitale " México" le 21 juin 1890, il
prit
l'alternative avec Lagartijillo le 23 octobre 1910 dans la
plaza
Mexicaine . En Espagne, il renouvelle son alternative
à Alcalá de Henares en 1911 et
fut confirmé à Madrid le
24 septembre de
la
même année des mains de Mazzantinito.
Spécialiste des mises à mort sincères
et
spectaculaires , il fut un véritable miraculé de
la
corrida avec plus de 72 blessures, 100 cicatrices et 6
extrême-onction dans une époque où la
médecine moderne n'était alors qu'à
son
balbutiement ( la pénicilline - antibiotique permettant de
lutter contre les infections bactériennes - ,
découverte
en 1921 par l'Ecossais Fleming a été
introduite
dans des thérapies qu'à partir de 1941 ).
Touché à l'abdomen,
à la
fémorale (artère amenant du sang
oxygéné
vers les membres inférieurs et le bassin ) et la
saphène
( veine se jetant dans la
fémorale ) , il resta plusieurs fois entre la vie et la mort
;
il disait d'ailleurs " avoir vu la mort tourner plusieurs fois autour
de son lit sans vouloir l'approcher ". A mexico,
après une
blessure à la poitrine , un journaliste annonça
prématurément sa mort .
Dans son roman mort dans l'après - midi , Ernest Hemingway
écrivit que " ses jambes étaient
déformées et noueuses à cause
des
cicatrices , comme les branches d'un vieux chêne ".
Pratiquement ruiné par autant de blessures ( une
souscription
publique à Barcelone fut lancée en sa faveur ) il
connut
quelques succés à Algesiras et est
considéré comme le premier torero à
avoir
coupé une queue.
Son frère connut aussi un destin tragique car il fut
décapité par un novillo de Contreras à
Madrid en
1914.
Jean de Lafontaine écrivait " On rencontre sa
destinée
souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter "; Freg
Luis,
héroïque aussi dans la vie,
périt noyé
dans le río Palizar, à Veracruz, le 12 novembre
1934,
alors qu'il tentait de sauver un enfant. Auteur
: christophe
Sébastien
Castella est
le premier Français à sortir par la puerta grande
à Madrid face à des Valdefresno
Pomarez
art
et courage
1500
av JC la civilisation crétoise magnifiait la tauromachie
dans le palais du rois Minos
à Cnossos.
3500
ans plus tard à travers son
festival art et courage, Pomarez préserve les traditions
tauromachiques ancestrales des pays Gascons dans l'affrontement de
l'homme et du taureau . ( On peut remarquer l'analogie entre les
sauteurs
Crétois et Landais ) .
Un
grand merci pour Marylène et ses vidéos du
spectacle.
Histoire de Velador
Le
1 juin 1982 à Madrid, face à des Victorino, Ruiz
Miguel, Espla et Palomar
coupèrent chacun deux oreilles et sortirent en triomphe en
compagnie de Victorino Martin. Cette corrida est qualifiée
comme
étant la corrida du siècle.
Le 19
juillet de la même
année, Velador toro de Victorino fut le seul toro
grâcié dans la plaza de Madrid. Velador
dès sa naissance fut rejeté par sa
mère et
"élevé" par une vache laitière. Les
peones de la
finca ne donnèrent guère de suerte
à ce toro
et pourtant...
Lidié par Ortega Cano
lors de la corrida de la presse, Velador démontra
si bien
sa bravoure et sa noblesse que lors de sa mise à
mort
symbolique, le toro ne voulut rentrer dans le coral. On envoya les
cabestros, les peones, rien n'y fit, le brave bicho gardait
chèrement son espace nouvellement conquis ; le
ruedo de la plaza.
Les
cabestros intervinrent à nouveau et
même un chien
fut employé, mais ce n'est qu'au bout de deux
heures que
velador décida de rentrer dans le coral. La
corrida put
reprendre pour s'achever à minuit.
Il
continua sa douce vie au campo
comme semental et est actuellement naturalisé
dans le
musée privé de Victorino Martin.
Le prix du toro le plus brave de la San Isidro
porte désormais son nom.
Auteur
: christophe
Portrait du
mois Jean
Cazenabe dit Félix Robert Premier torero Gascon
Landais
Bien avant Castella, Bautista, Lescarret , Jean
Cazenabe fut le premier
torero francais.
Né en 1862 à Tartas, il fit un début
dans la
course landaise jusqu'en 1891 où il s'oriente vers
la
course Hipano-Landaise. Après une tournée aux
USA, il
décide de s'inscrire à l'école de
tauromachie de
Séville d'où il sort diplômé
, il prit
l'alternative en 1894 à Valencia face à
des toros
de la ganaderia Conradi , son parrain
fut Fernando Gomez "El Gallo" .
La même année face à l'interdiction
préfectorale relative à la loi Grammont, la ville
de Dax
maintient sa corrida .
Les forces de l'ordre interviennent et le désordre
s'installe.
En intervenant sur la piste , le toro se fit un devoir de
déloger le clairvoyant commissaire de police .
Effrayé,
l'intrus, le "diable " aux fesses, laisse échapper
le toro.
Semant l'effroi et la terreur le toro, traversant le parc poursuit son
chemin en direction de la fontaine, Félix Robert
réussit à le rattraper et à le tuer
dans une rue
dont le nom (rue du Toro) commémore
l'incident.
En 1895 à Barcelone, le taureau navarrais
de la ganadería de Ripamilan,de
félix entre en piste et ... saute dans les
gradins
mais fort heureusement ne blesse personne. Immobilisé par la
cuadrilla, la guardia civil l'abbatit tout en tuant un
employé
des arènes ...
Poursuivant sa carrière , Félix fut
confirmé à Madrid
le 2 mai 1899, son
parrain fut Minuto face à des toros de Perez de la Concha. A
cette occasion, orthodoxie oblige, Félix fut
obligé de
couper ses fameuses moustaches.
Face au protectionnisme espagnol, déjà
très
important à l'époque, Félix continua
son honorable
carrière en Europe et en Amérique.
Il devint impressa de ciudad de Jerez et mourut en 1916.
Après lui, seuls deux français furent
toreros
en 75 ans ; l’Arlésien
Pierre Pouly en 1920 et l’Alsacien Pierre Schull en 1958.
Seize depuis 1971, de Roberto Piles à Sebastien
Castella aujourd’hui. Bibliographie : "Les aventures de Felix
Robert, premier matador français" par J. P. Fabaron
Auteur : christophe
Séville
2007 L'ensemble
des milieux taurins ( dont les avis sont partagés
) ont remarqué les prestations suivantes :
Meilleur
toro: BORGOÑÉS (Victorino Martín) avec
pour la
première fois dans la Maestranza une vuelta al ruedo Meilleur matador:
Manuel Jesús “EL CID” ainsi
que Alejandro
Talavante avec
une mention particulière pour César Rincon et
Morante de la Puebla ( voir ci dessous ) Meilleure
ganadería: VICTORINO
MARTÍN Meilleure
faena: Manuel Jesús
“EL CID” avec le toro
BORGOÑÉS
Anecdote de
la semaine
En
1853, la première corrida dite
normalisée selon les
règles espagnoles s'est déroulée
à
Saint-Esprit-lès-Bayonne commune des Landes qui
était rattachée à
l'arrondissement de Dax .
La commune fut
réintégrée à Bayonne en
1857.
Le Président dit le forcados "el estoufador "
Déplororante
à Maurrin
Anecdote de la
semaine
Lors
de notre dernière sortie à Madrid,
la
peña a eu l'immense bonheur de voir Alejandro Talavante
sortir par la puerta
grande ( ci-dessous )